Côte d’Ivoire/Reportage : À la découverte des mets étrangers de Koumassi-Treichville

Côte d’Ivoire/Reportage : À la découverte des mets étrangers de Koumassi-Treichville

La Côte d’Ivoire est un pays aux mille et une facettes. En raison de la diversité de sa population, qui compte un grand nombre d’étrangers, la gastronomie de ce pays englobe dès lors différents mets provenant de divers pays d’Afrique et aussi du monde.

 

C’est dans une atmosphère détendue en soirée que nous nous sommes rendus ce mardi 02 juin à Treichville, commune d’Abidjan en Côte d’Ivoire, située au sud de la ville, précisément au quartier APOLO, un site de vente de mets étrangers. Après quelques recherches, nous nous rapprochons d’une vendeuse réputée pour son expertise en vente de DOKOUNOU.

 

C’est avec fierté qu’elle nous révèle que

« le DOKOUNOU est un plat ghanéen. Il est fait à base de farine de MAÏS. Pour le préparer, on commence par écraser d’abord le MAÏS, de sorte à obtenir une poudre. Sa préparation est similaire à la préparation du PLACALI ivoirien. Sauf que ça ne doit pas bien cuire, ensuite, on le retire du feu, et on renverse la pâte obtenue dans une assiette ou on la remue énergiquement. On sert la pâte de MAÏS dans des feuilles de MAÏS qu’on attache à l’aide d’une corde pour la maintenir dans la feuille, on remet la préparation sur le feu, afin qu’elle puisse bien cuire, après cette cuisson, on peut la déguster avec assurance. »

La vendeuse ajouta que le DOKOUNOU se mange avec la sauce rouge, la sauce noire ou MAPOCHITO qui est la sauce verte, et tout cela accompagné du poisson grillé. Ce mets est beaucoup commercialisé sur l’étendue du territoire ivoirien. Cependant, la vente de ce mets sur un territoire étranger n’a pas toujours été chose facile comme l’a signifié Mme DOZA MANSA GRACE : « Avant, vendre du DOKOUNOU en Côte d’Ivoire était difficile, parce que cela n’est pas la nourriture des Ivoiriens. Mais à présent, tout le monde aime cette nourriture parce que c’est délicieux ».

C’est dans cette même dynamique de recherche que nous nous sommes rendus à KOUMASSI, commune du district d’ABIDJAN, située dans la zone sud de la ville, plus précisément au 32, l’un des quartiers de la commune. On constate dès notre arrivée des attroupements autour d’une vendeuse qui commercialise des mets étrangers africains. Nous avançons en direction de la vendeuse, qui nous informe qu’elle ne met qu’à la disposition de sa clientèle, L’AKASSA et L’ABOLO, qui ne sont que des mets étrangers à la Côte d’Ivoire : « L’AKASSA est un plat originaire du Togo et du Bénin, pareil pour L’ABOLO. Pour préparer L’ABOLO, on utilise de la farine de RIZ et de MAÏS qu’on sucre légèrement. Avec le mélange des deux aliments, on crée une bouillie de sorte qu’elle cuit à la vapeur, après la cuisson, on peut la servir dans des moules à gâteau, pour qu’elle prenne forme, après cette étape elle peut être dégustée. »

 

 

C’est une préparation qui nécessite une minutieuse attention comme l’a affirmé la vendeuse : « Par contre, La préparation de L’AKASSA nécessite une attention particulière parce que la farine de MAÏS utilisée pour sa cuisson est spéciale, l’on utilise la farine de MAÏS blanche. Pour le préparer, on délaye la farine de MAÏS blanche, qu’on rajoute dans de l’eau bouillante. Par la suite, on remue le mélange avec précaution de sorte à obtenir une pâte homogène. Après avoir bien cuit, on le sert dans des feuilles de palme, pour leur donner un aspect culturel. L’ABOLO et L’AKASSA sont des mets qui s’accompagnent avec de la sauce (rouge, gluante ou verte) et aussi avec du poisson ou du poulet grillé.» détailla la vendeuse.

Aujourd’hui, ces différents mets se sont insérés dans la gastronomie ivoirienne et ne rencontrent plus les difficultés auxquelles elles étaient autrefois confrontées sur le territoire ivoirien

« Cela fait plus de 4 ans que je vends L’ABOLO et L’AKASSA en Côte d’Ivoire, et les gens aiment beaucoup ça » confia Mme Victorine, la vendeuse de ses mets étrangers.

Encore plus loin, en bordure de route, nous sommes accueillis par des vendeurs proposant à leur clientèle un met appeler le WACHE. Un vendeur nous fait savoir que le WACHE est un met d’origine nigériane qui nous vient du peuple Haoussa. « Le WACHE est composé de riz et de haricots rouges qu’on fait cuire ensemble, après les avoir trempés pendant 3 à 4 heures et précuits les haricots rouges. Ensuite, on incorpore à la préparation de l’huile rouge et différents assaisonnements pour donner un bon goût au plat. Ce met est servi avec du ragoût de bœuf, de poisson ou de légumes » évoqua le vendeur.

Le WACHE, plat togolais, est l’un de ces nombreux plats étrangers très prisés des Ivoiriens. « Je suis content parce que j’ai beaucoup de clients qui aiment cette nourriture, même si cela ne vient pas d’ici » exprima M. DOZIE en toute confiance.

La gastronomie ivoirienne est en plein essor. Sa particularité réside dans la diversité des plats qu’elle met à la disposition de sa population, qui est aussi bien étrangère que native.

Dembélé Aminata

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