Le père Amadou Togo, dit Kizito, président actuel de l’Université Catholique d’Afrique de l’Ouest, Unité Universitaire d’Abidjan (UCAO-UUA) était le premier intervenant lors de la conférence du jeudi à l’ISCOM, ayant pour thème : « Le conflit Israélo-Palestinien : De la Bible à aujourd’hui ». Cet historien théologien nous en dit plus sur la crise Israélo-palestinienne.
- Selon vous, quelles sont les principales causes de la guerre Israélo-palestinienne ? Conflits territoriaux ou différences religieuses ?
Oui, il est évident que, comme l’a bien expliqué le deuxième conférencier, c’est un conflit politique. Cependant, ce conflit politique est renforcé par des éléments tels que des intérêts en jeu, des intérêts d’autres personnes, y compris la communauté internationale. D’autres pays ont des intérêts qui contribuent à rendre ce conflit politique complexe, s’entremêlant avec des aspects religieux. Par exemple, Jérusalem est une ville sainte pour les musulmans, les juifs et les chrétiens. Chacun a des lieux sacrés là-bas, tels que la mosquée sacrée pour les musulmans, le Mur des Lamentations pour les juifs, et d’autres sites significatifs pour les chrétiens. Cela crée un conflit profondément enraciné.
- Quelles sont les principales conséquences de la guerre Israélo-palestinienne ?
Les conséquences sont visibles dans les images de l’attaque du 07 octobre 2023, avec de nombreux innocents tués. À chaque fois, ce sont souvent les innocents qui paient le plus lourd tribut. Les combattants sont également tués, car, comme l’a souligné le Premier Ministre, le pays est en état de guerre. Cependant, les victimes ne se limitent pas seulement à ceux qui meurent, mais aussi aux victimes collatérales. La souffrance se propage à travers les relations interconnectées, parce que la perte d’un être cher affecte tout le monde.
- Quelles sont, selon vous, les perspectives d’une résolution durable du conflit ?
Pendant la conférence, j’ai défendu l’hypothèse que ce conflit pourrait être un don de Dieu pour empêcher Israël de sortir de cette crise. Les racines du conflit sont profondes, les enjeux sont nombreux, et bien que militairement puissant, Israël doit par ailleurs gérer des zones sensibles comme la bande de Gaza et la Cisjordanie. Il est possible qu’un jour, avec la guidance divine, une solution pacifique puisse être trouvée. Le Christ est né dans cette région, et peut-être qu’il pourra nous guider vers une résolution. Malgré les résolutions internationales, la question persiste.
- Avez-vous des suggestions pour promouvoir la paix et résoudre le conflit Israélo-palestinien ?
Israël a contribué à de nombreux intellectuels au monde, tels qu’Einstein et Karl Marx, tous deux d’origine juive et remarquablement intelligents. Cependant, si une solution n’est pas facile à trouver, c’est sûrement parce que les enjeux sont énormes malgré la petite taille du territoire (22 000 km²). Même des esprits brillants peuvent éprouver des difficultés à trouver une solution. La question reste d’actualité, nécessitant une réflexion continue.
Patrick Kouame