L’influenceur l’Excès dans l’apologie de la dépravation (COGITO par Paul ADICO)

L’influenceur l’Excès dans l’apologie de la dépravation (COGITO par Paul ADICO)

Le festival Mother Africa, qui s’est déroulé le 28 décembre 2024 à Abidjan, a été l’occasion pour l’influenceur Stéphane Sacré, dit « l’Excès », de par son accoutrement grotesque, de cracher sur le visage de la culture ivoirienne. Vêtu de dentelle transparente, accompagnée de baya, considéré comme un accessoire féminin, l’Excès a offert au public ivoirien une attitude provocatrice qui bafoue les normes sociales et les valeurs des Ivoiriens.

 

Pour un homme, porter des vêtements associés à la féminité, surtout dans un contexte où la communauté LGBT+ en Côte d’Ivoire a été invitée en 2024 par le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) à éviter les comportements provocateurs, n’est pas une audace artistique. C’est plutôt une offense délibérée et une manifestation d’un égo démesuré d’un artiste qui se considère au-dessus des valeurs morales en raison de son statut d’influenceur.

C’est une régression pour la culture ivoirienne d’assister à un tel spectacle, avec un public majoritairement jeune, quand on sait que les jeunes d’aujourd’hui se font facilement influencer par les personnalités qu’ils regardent sur les réseaux sociaux. Quand on sait qu’il est devenu tellement facile de pervertir la jeunesse avec justement ce genre de vulgarité vestimentaire.

L’exhibition obscène dont nous avons été témoins ne doit pas rester dans le silence ou dans un contexte de buzz. L’indignation est légitime. L’appel à l’intervention des autorités n’est pas une atteinte à la liberté, mais une demande de protection de nos valeurs, de notre culture, de notre identité et de celles des générations à venir. Ce n’est pas une simple tenue qui pose problème, c’est un acte qui souille l’image du pays et donne aux autres pays africains les armes pour stigmatiser les Ivoiriens.

Face à une telle indécence, le silence est une complicité. Il est temps de dire non à cette mascarade et de rappeler que la scène n’est pas un lieu pour piétiner les valeurs d’un peuple. Tout excès nuit !

 

               PAUL ADICO

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