Remaniement ministériel : l’ex-ministre de l’Education nationale Kandia Camara mutée au poste de ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères.

Le journal LE THEORICIEN.CI, s’est rendu au bureau de monsieur Agblonon William Oreste Kinhou politologue le samedi 10 mars  dernier dans le but d’avoir son avis sur le remaniement ministériel.

Que pensez-vous du bilan de madame Kandia Camara ex-ministre de l’éducation nationale ?

Selon moi, son bilan à la tête du ministère de l’éducation Nationale est à féliciter. En 10 années elle a su maintenir un système éducatif tout au moins performant, c’est-à-dire que pendant 10 ans, l’école a été régulière, les calendriers scolaires ont été respectés, il n’y a pas eu de grève ou de mouvement majeur. Elle a vraiment fait d’un point de vue administratif tout ce qui doit être fait. Malheureusement, les gens  voudraient lui porter la responsabilité de la baisse du niveau scolaire. Cela relève d’une mauvaise réflexion dans la mesure où ce n’est pas le ministre qui enseigne dans les salles de classe, qui apprend les cours à la place des élèves ou qui dit aux enfants allez et apprenez vos leçons. Je veux dire là qu’il y a trois niveaux de responsabilités dans l’analyse de l’évolution du système éducatif. Le premier se situe au niveau des formateurs eux-mêmes, le deuxième  au niveau des élèves eux même  et le Troisièmes incombe les parents. Toutefois,  même si le niveau des élèves a baissé, on ne peut dire que c’est la faute de l’ex-ministre de l’éducation nationale Kandia Camara.

 Qu’est-ce qui expliquerait alors selon vous cette baisse observée ces 10 dernières années ?

La baisse du niveau éducatif observée ces 10 dernières années est la conséquence  d’un problème qui a commencé depuis plusieurs années et peut-être que s’il y a eu des choses qui n’ont pas été faite on verra les  conséquences peut-être entre 10 et 20 ans. Ce n’est pas parce que quelqu’un est à la tête d’un ministère qu’automatiquement ce qui relève de ce ministère est le fruit de ses actions.

Selon vous ce bilan justifie-t-il sa mutation au poste de ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères ?

On peut considérer que le chef de l’Etat a voulu payer quand même une fidélité dans l’engagement, la loyauté et surtout cette personnalité qui s’est vraiment imposée au sein du parti politique au pouvoir comme une figure importante et qui au ministère de l’Education nationale a fait ses preuves et à montrer qu’on peut lui faire confiance dans les grands dossiers. Cela relève de l’appréciation personnelle du chef de l’Etat.

                       Lolai Flora  DIOMANDE

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