Interview/UCAO-UUA : Entretien avec M. Lazaré KOFFI, l’un des panelist du premier jeudi de L’ISCOM des étudiants de l’UCAO-UUA

Interview/UCAO-UUA : Entretien avec M. Lazaré KOFFI, l’un des panelist du premier jeudi de L’ISCOM des étudiants de l’UCAO-UUA

Lazaré KOFFI est un éminent docteur en Histoire de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Cocody. Lors de la conférence ayant pour thème « Le conflit ISRAÉLO-PALESTINIEN : De la Bible à Aujourd’hui », il nous parle des Accords Internationaux pour régler ce conflit. De ce fait, il accepte de répondre à nos questions.

 

  • Quelles sont vos émotions vues que c’est votre première fois à l’UCAO ?

 

Tout d’abord, il faut savoir que ce n’est pas ma première fois, car je venais très souvent faire des recherches à la bibliothèque et aussi voir le professeur Yao Bi Ernest qui était mon directeur de recherche et qui enseigne à l’UCAO depuis longtemps. Je suis très heureux de me retrouver dans cette université, où cet établissement jouit d’une grande renommée.

 

  • Vu l’inefficacité des accords internationaux, que faut-il faire pour arrêter cette guerre ?

 

Il faut continuer tant qu’on n’a pas la paix. La paix, tout comme la guerre, a un prix. C’est vrai que beaucoup d’accords ne fonctionnent pas, mais ce n’est pas uniquement dans le cas de la Palestine ; de nombreux accords dans les conflits échouent lorsque des acteurs puissants et des enjeux stratégiques économiques rendent difficile la recherche d’un terrain d’entente. Cependant, les accords restent importants, car il arrive un moment où il faut discuter, et lors de ces discussions, on reprend tous les textes, les conventions qui ont été signés. On espère qu’un jour ils seront effectifs.

 

  • Avec la nouvelle remise d’octobre 2023, quel est le regard de l’ONU ?

 

L’ONU maintient sa position. Ayant adopté de nombreux textes dans le cadre de la question, elle a pris des résolutions, et le secrétaire général Antonio Guterres a exprimé à plusieurs reprises sa préoccupation par rapport à ce qui se passe à Gaza. Il a reconnu certes le droit à Israël de se défendre, mais estime que la réponse est disproportionnée, compte tenu du nombre de morts civils. À partir de ce moment, on ne peut pas dire qu’il y a seulement une défense, mais aussi une situation difficile. On parle d’une famine qui est en train de s’étendre à Gaza. L’ONU a une position préoccupante, mais elle ne peut pas faire plus, car l’organe des Nations Unies qui peut agir véritablement quand la paix et la sécurité internationale sont menacées, c’est le Conseil de Sécurité. Or, les Américains ont mis leur veto récemment par rapport à une résolution sur le cessez-le-feu, donc l’Assemblée n’a pas le pouvoir de décider.

 

  • Selon vous, est-ce que cette guerre prendra-t-elle fin un jour ?

 

C’est possible dans le sens où toute guerre a une fin. Et même si on ne voit pas d’issue, on peut penser qu’elle prendra fin, comme les guerres mondiales ont pris fin. Comment, on ne sait pas. Mais si les acteurs décident de négocier et qu’Israël même veut assurer sa sécurité, il serait bon qu’elle puisse négocier pour éviter qu’à chaque fois des groupes expliquent leurs actions ou des actes d’attentat, par exemple, tout simplement parce qu’il n’y a pas un État Palestinien. C’est dans ce sens qu’on peut espérer qu’il y ait une paix. Nous disons un grand merci au Docteur Koffi qui a bien voulu répondre à nos questions, et nous espérons que cette guerre qui dure depuis près de 100 ans prendra fin.

 

Marie-Esther Koutouan

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