Le samedi 5 octobre 2024 dernier, les autorités ivoiriennes ont lancé une vaste opération de déguerpissement des logements illégaux au sein des cités universitaires. Officiellement justifiée par la nécessité de restaurer l’ordre et la discipline dans ces espaces, cette initiative a cependant laissé des milliers d’étudiants sans toit.
Les étudiants expulsés dénoncent une opération précipitée, menée sans plan d’accompagnement. Adama, étudiant en sciences sociales, témoigne : « Nous avons dû quitter nos chambres sans préavis, avec seulement nos affaires dans des sacs. Depuis, je dors chez un camarade, mais cette situation n’est pas tenable sur le long terme. »
Pour Esther, étudiante en droit, l’absence de solutions concrètes est incompréhensible : « On nous parle d’admission et de réadmission dans certaines cités universitaires, mais les dates ne cessent d’être reportées. Pourquoi nous avoir expulsés si aucune solution immédiate n’a été prévue ? »
Initialement annoncée comme une mesure urgente, la réadmission dans certaines cités universitaires a été reportée à une date indéfinie. Cette suspension prolongée continue de plonger les étudiants dans la précarité, certains devant se loger dans des conditions déplorables.
Mariam, étudiante en lettres modernes, appelle à une prise de conscience collective : « Nous ne demandons pas le luxe. Nous voulons simplement un endroit où dormi. Nous sommes épuisés de devoir dormir de maison en maison. »
Pendant ce temps, certains étudiants dorment dans des salles de classe, des églises ou chez des amis, tandis que d’autres vivent dans la rue, exposés à tous les dangers.
En attendant des solutions concrètes, des milliers d’étudiants restent dans l’incertitude, accablés par la précarité et le désespoir.
Koffi Koffi Maryland