Chronique: Le coronavirus à l’ère du numérique

Chronique: Le coronavirus à l’ère du numérique

L’éruption du Coronavirus appelé aussi la COVID-19 s’est fait ressentir comme un coup dans le plexus cœliaque, cet organe situé dans l’abdomen du corps humain. En effet du jour au lendemain les pertes en vie humaine se sont rapidement comptées par dizaines, par centaines et par milliers. A l’heure actuelle l’OMS comptabilise les victimes par centaines des millions. De ce constat, les gouvernements des différents Etats ce sont vus obligés de mettre en place des mesures exceptionnelles en vue de limiter la propagation du virus. Parmi ces mesures nous avons noté le confinement obligatoire, la fermeture des entreprises, des écoles, des marchés et autres infrastructures qui par endroit ont été aussi difficiles à assimiler compte tenu des restrictions engendrées par celles-ci.

S’agissant de la Côte d’Ivoire, afin de sensibiliser sa population et de l’informer efficacement sur ces dispositions retenues pour lutter contre le virus, le gouvernement a dû adopter une politique de communication appropriée à un contexte de crise sanitaire par les biais des différents canaux de transmission et de communication.

Toutefois, force est de constater que l’apparition de médias sociaux n’a pas manqué d’impliquer une large libéralisation de l’information. Cette libération des systèmes médiatiques classiques a su ouvrir la voie à l’information informelle et non vérifiée. Le développement des réseaux sociaux s’accompagnant ainsi de ce qu’on appelle couramment dans le jargon « L’intox ou le Fake News ». Ce phénomène de plus en plus répandu atteint les limites de l’éthique car il s’invite dans le concours des jeux politiques comme on l’a vu au travers de l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis, de Bolsonaro au Brésil, de la montée de l’extrême droite en Europe et des campagnes de radicalisations islamistes dans le monde entier.

Une communication mal établie ou une information mal transmise engendre ce que le professeur Goua Kacou qualifie « d’incommunication » qui est le résultat négatif résultant d’une mauvaise information.  Je pense qu’au vue d’une telle situation, il ne serait pas injuste de demander au gouvernement ivoirien d’user de transparence un terme sur lequel le consultant en communication Emmanuel Dabo spécifié que « Être transparent, c’est certes affirmer ses capacités et actions mais c’est aussi reconnaitre ses limites tout en sollicitant l’engagement des cibles. Être transparent, se s’exprimer avec compassion et sans arrogance. Être transparent, c’est rechercher la parfaite symétrie entre paroles et actions »

BUKASA DANIEL

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.