Le Président de la République de Côte d’Ivoire a gracié, jeudi 22 février 2024, 51 prisonniers civiles et militaires proches du camp de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. C’était à l’issu du Conseil National de Sécurité (CNS) présidé par le Président lui-même, Son Excellence Alassane OUATTARA, au Palais de la Présidence de la République.
Dans un communiqué, le Vice-président a affirmé que cette grâce présidentielle « d’accorder la grâce présidentielle à des personnes civiles et militaires, condamnées pour des infractions commises lors des crises post-électorales et pour atteinte à la sureté de l’État » s’inscrit conformément à l’engagement du président de de la République « d’œuvrer résolument à la consolidation de la paix dans notre pays »
Parmi ces personnes graciées, figurent le général Bruno Dogbo Blé, ancien commandant de la garde républicaine de Laurent Gbagbo, été arrêté le 15 avril 2011, quatre jours après la chute du pouvoir d’Abidjan ainsi que le colonel Paulin Katé Gnatoa, ancien adjoint du général Dogbo Blé, condamné pour avoir organisé en février 2012 au Ghana un « complot » visant à renverser le nouveau pouvoir ivoirien.
Selon M. Tiémoko Meyliet Koné, le garde des sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme est chargé de « prendre les dispositions appropriées auprès du parquet concernant les mises en liberté provisoire de six personnes en détention préventive »
La grâce présidentielle est, en droit français, une suppression ou une réduction de sanction pénale accordée par le président de la République. Celle du 22 février intervient dans un contexte d’euphorie nationale marqué par le succès de l’organisation de la CAN en Côte d’Ivoire et la victoire finale des Éléphants, Champions d’Afrique à cette Coupe d’Afrique des Nations, CAN 2023.