L’ancien président de l’Assemblée nationale a été reconnu coupable « d’atteinte à la sûreté de l’État » et condamné par contumace à la prison à perpétuité.
La cour d’assise d’Abidjan a donc suivi les réquisitions du parquet. Ce mercredi 23 juin, Guillaume Soro a été condamné par contumace à une peine de prison à perpétuité pour « atteinte à la sûreté nationale », comme l’avait réclamé Richard Adou, le procureur de la République, une semaine plus tôt. En exil depuis deux ans, l’ancien Premier ministre n’a pas assisté à ce procès.
Le tribunal a aussi suivi les réquisitions du parquet pour plusieurs de ses proches collaborateurs. Son ex-chef du protocole, Souleymane Kamagaté, dit « Soul to Soul », son avocate et ancienne ministre, Affoussiata Bamba Lamine, et son responsable de la communication, Moussa Touré, ont tous écopé d’une peine de vingt ans de prison.
« Ce verdict n’a rien d’une surprise, nous nous y attendions, a réagi un proche de Soro. Nous condamnons ces condamnations. Il s’agit d’une décision politique, pas d’une décision de justice. » L’ancien ministre Alain Lobognon, ainsi que Simon et Rigobert Soro, les frères de Guillaume Soro, ont eux aussi été condamnés à dix-sept mois de prison ferme pour « trouble à l’ordre public ». Ayant déjà purgé leur peine, ils devraient être libérés dans la soirée. La cour d’assise d’Abidjan a aussi annoncé la dissolution de Générations et peuples solidaires (GPS), le mouvement politique lancé par Soro en juillet 2019.
AGNODO Nicole