Comme chaque année, le temps de carême chez les fidèles chrétiens catholiques est marqué par le vendredi Saint, moment où les Églises catholiques du monde entier font mémoire de la passion du Christ, chemin de prière, de réflexion et de pénitence pour chaque chrétien catholique. Le vendredi 02 avril 2021 dernier, dans le centre-ouest de la Cote d’Ivoire, à 371 km d’Abidjan, dans la ville intrépide de Saïoua, précisément au quartier Vatican, la paroisse Saint Jacques de Saïoua, commémorait la passion du Christ en évoquant les quatorze stations.
La troupe théâtrale de Saïoua fait revivre dans les détails prêts la souffrance du Christ à travers une mise en scène.
Cette mise en scène se déroule entre 14h et 17h du soir sous un soleil brulant, sur une distance de 50 km allant jusqu’au lieu de crucifixion. La voie empruntée pour la commémoration, est marquée par des numéros représentant les quatorze stations du chemin de croix. Les prêtres de l’église et leurs fidèles accompagnent la troupe avec des chants et des prières en vivant passionnément l’événement. Chaque moment est dirigé et cordonné par une lectrice qui, à chaque station, rappelle les souffrances du Christ.
Jésus, vêtu de sa robe rouge, entouré des femmes de Jérusalem et de sa mère, est maltraité, insulté par les gardes et la foule criant à mort ! À mort ! Crucifie-le, avec des rires moqueurs.
Après avoir infligé à Jésus toute cette souffrance pendant 4 heures de temps, les gardes le crucifient sur une croix de 2m de haut et le laissent pendant 3 heures accroché à la croix sous le soleil brulant de Saïoua au milieu de la paroisse ; c’est aux environs de 17 h qu’ils descendent le corps inerte de la croix et le transportent dans la sacristie de l’église, couvert d’un drap blanc. Les fidèles rejoignent leur domicile dans la tristesse et dans l’espérance de la résurrection.
Alice Mankambou